En 2020, le salaire d'un commercial est en moyenne de 52 000 euros brut par an, dont 14 000 euros de primes variables. Par mois, cela revient à 4 300 euros brut. Les jeunes commerciaux diplômés perçoivent un salaire de 38 000 euros brut par an. Très recherchés par les entreprises, les bons commerciaux peuvent négocier de belles rémunérations avec des salaires allant jusqu'à 100 000 euros par an dans les secteurs informatiques et industriels où les commissions sont indexées sur le prix de vente.
À partir de l’analyse de plus de 50 000 rémunérations, Uptoo sort son nouveau baromètre des salaires dans la vente. Ingénieur commercial, responsable des ventes, assistant, directeur ou encore manager commercial, découvrez tous les salaires par secteur, niveau d'expérience, région, et par fonction.
Salaire des commerciaux : que pouvez-vous espérer ?
Si l’on note une certaine guerre des talents, les entreprises essaient de ne pas jouer la surenchère car elles considèrent les salaires de la fonction déjà bien élevés - ce qui explique notamment pourquoi la progression des salaires demeure limitée.
Avec une augmentation de 4% des salaires en moyenne dans les fonctions commerciales, les commerciaux ont été généreusement payés cette année.
Autre bonne nouvelle ? Les commissions variables repartent à la hausse ! Avec plus de 14 000€ en moyenne, les commerciaux ont touché plus grâce à leurs signatures de contrat. Il s’agit de l’effet combiné d’une bonne année business (malgré les incertitudes économiques, le business entre entreprises se porte bien) et de plus d’entreprises qui font le choix de déplafonner les variables pour attirer les candidats.Côté comparaison, vous n’avez rien à envier aux cadres. 56 000€ brut par an pour ces derniers selon les derniers chiffres de l’APEC. Avec 52 000€ par an, la vente reste un ascenseur social intéressant, qui permet d’aller chercher de très belles rémunérations.
Des salaires qui varient en fonction du secteur d’activité
Top 3 des secteurs les plus rémunérateurs : informatique, industrie et consulting.
Rien de bien nouveau en réalité. Les intentions d’embauches sont très élevées dans ces secteurs, avec des besoins en commerciaux très forts. Pourtant, l’expertise et la technicité requises limitent le nombre de bons candidats et tirent les salaires vers le haut. Une certaine pénurie se fait sentir et les sociétés rivalisent d’ingéniosité pour attirer les performers.
Informatique : l’envolée se stabilise mais...
Les salaires dans le secteur sont les plus élevés sur marché. Impossible aujourd’hui de recruter un bon candidat sans y mettre le prix. Les entreprises savent que les candidats ne viennent pas si le package ne suit pas.
Un junior sur un poste d’Ingénieur d'Affaires ou Ingénieur commercial en informatique démarre à 40 000€ brut par an - contre 35 000€ en moyenne pour ces homologues des autres secteurs. C’est un minimum et cela monte très vite à Paris avec des business developer à plus de 80 000€ par an, après seulement quelques années d’expériences.
Quand il s’agit de se spécialiser dans le domaine des softwares, progiciels, saas et clouds, les salaires des directeurs commerciaux s’envolent pour aller au-delà de 130 000€, dont plus de 100 000€ de salaire fixe. À l’ère de la transformation digitale, le secteur informatique explose littéralement et les packages peuvent s’avérer très lucratifs ! Bien que les entreprises tentent de ne pas jouer la surenchère, la majorité d’entre elles doivent s’aligner sur le marché et l’année 2020 ne devrait pas déroger à la règle avec de belles perspectives.
Industrie : un secteur en croissance continue
Les rémunérations sont 8 % supérieures à la moyenne nationale pour les domaines de l’industrie. Le moral des industriels reste fort en 2020, selon l’INSEE, et les intentions d’embauche de commerciaux ne devraient pas faiblir. Les commerciaux pourront négocier de très belles rémunérations, allant de 40 000€ en moyenne pour un technico-commercial chez un distributeur à plus de 50 000€ chez un fabricant industriel. Ces derniers proposent en effet des packages plus élevés, en lien avec la technicité du produit à vendre.
Les rémunérations varient grandement avec l’expérience. Si les technico-commerciaux arrivent sur le marché en moyenne à 35 000€ brut par an, il n’est pas rare de voir ensuite des responsables grands comptes avoisiner les 75 000€ et des directeurs commerciaux dépasser les 100 000€.
Distribution : toujours pas de rattrapage
Le secteur de la distribution est étroitement lié à la croissance du pays. Avec les taux relativement faible de 2019, les salaires du domaine de la grande consommation, du tourisme, du loisir et du luxe ont peu évolué.
La grande consommation reste l’un des secteurs les moins rémunérateurs dans le domaine de la vente et l’écart ne se réduit pas. Les candidats étant plus nombreux que dans d’autres domaines, la concurrence joue moins sur l’envolée des salaires commerciaux.Un Chef de Secteur aura un salaire moyen d’environ 35 000€ brut par an, dont 25 000€ de salaire fixe. Les plan de rémunération des distributeurs et grands groupes reposent généralement sur des grilles de salaire en fonction du diplôme et de l’année d’expérience qui varient peu. Les chefs de secteur doivent compter sur leur variable.
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Services : une augmentation généralisée
Les intentions d’embauche dans le secteur vente s’accélèrent : il manquerait encore 200 000 commerciaux en France ! La vente de services BtoB est en pleine expansion, avec l’émergence de nouveaux secteurs très demandeurs en commerciaux.
On assiste à une augmentation généralisée des salaires des commerciaux qui grimpent de 7% en 2019. Les domaines qui payent traditionnellement bien en profitent le plus : le conseil avec des salaires qui s’envolent (+8%), tout comme le secteur de la santé (+8%).
S’il est plus difficile de donner une tendance dans l'éventail très large des prestations de services BtoB, la pénurie de bons commerciaux incitent toutefois les entreprises à s’aligner avec le marché et les packages devraient continuer de progresser.
Par région
Vous travaillez en région parisienne ? L’heure est sans doute à la renégociation salariale 😉
L’Île-de-France est la région qui peine le plus à trouver des bons commerciaux. Cette « guerre des talents » engendre une augmentation significative des packages depuis plusieurs années et les entreprises payent le prix fort pour attirer et garder les bons éléments. Si l’écart des rémunérations entre l’Île-de-France et les régions s’était stabilisé, la tendance s’inverse cette année...
Ailleurs en effet, on note plutôt une stagnation des salaires. Quand à Paris un commercial peut gagner jusqu’à 56 000 euros bruts, il obtient en moyenne 48 000 euros en province avec quelques disparités :
- Sans surprise, la région qui suit de près l'Île-de-France est l’Auvergne-Rhône-Alpes.
- En bas du classement, la Normandie et les Pays-de-la-Loire exposent un salaire moyen brut de 47 000€, inférieur de 10 % à la moyenne nationale.
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Niveau d’étude et formation
La vente a toujours offert de belles opportunités aux autodidactes. Le métier ayant mauvaise presse et les écoles ayant banni de leur vocabulaire le mot « vente/commercial », le marché des commerciaux est souvent moins diplômés que d’autres.
C’est encore le cas aujourd’hui avec des salaires pour les autodidactes et les BAC+2 qui dépassent les 50 000€ par an en fin de carrière ! Les carrières commerciales sont de véritables ascenseurs sociaux et ont encore de belles années devant elles.
Néanmoins, face aux changements rapides du métier et de l’économie, les entreprises recherchent de plus en plus de commerciaux avec un solide parcours académique. Les profils à Bac+5 sont de plus en plus prisés et face à la concurrence, les salaires explosent. En 2020, le salaire d'un business developer junior à Paris atteindra facilement plus de 40 000€ brut par an en moyenne, dont 30-35 000€ de rémunération fixe !Le niveau d’anglais est par ailleurs très important, car il génère à lui seul une augmentation de salaire de 20 %. Dans le commerce inter-entreprise, ce n’est plus un « nice-to-have » mais un « must have », qui fait la différence dans les rémunérations (les responsables exports et Key Account Managers de grands groupes étant très largement au-dessus de la moyenne en termes de rémunération).
Les rémunérations des commerciaux ont continué de progresser en 2019 et cette tendance devrait perdurer en 2020. Toutefois, les commerciaux ne s’arrêtent plus au package proposé et recherchent aussi un confort de travail, une culture d’entreprise et des valeurs qui leur ressemblent. Les techniques de management, les avantages et les perspectives d’évolution entrent dans la balance des candidats. Si la rémunération reste un élément fondamental (et rédhibitoire) pour attirer un bon commercial, il faut désormais également proposer un cadre de travail bienveillant et porteur de sens pour inciter ses recrues à rester.